Le petit Chien Pendeloque de Suse est à lui seul une véritable leçon de métallurgie.
Ce tout petit pendentif (1,5cm*1,4cm pour un poids de 2,3g) ne paye pourtant pas de mine et pourtant il regroupe toutes les techniques métallurgique connus à l’Uruk récent !
Une ébauche du corps a été en premier lieu fondue à la cire perdue. Il s’agit d’une fonte en creux sur positif : au centre ce trouve donc un minuscule noyau d’argile par soucis d’économie de métal.
Les oreilles, le museau, les pattes et la longue queue ont été réalisés par étirage à chaud de la matière à la pince, à l’aide recuits.
La ciselure a enfin été utilisée pour figuré les détails du pelage et du collier de l’animal.
Mais la véritable révolution technique réside en l’anneau de suspension. La bélière en effet a été fixée par brasure, la première connue ! Afin d’éviter que chien et bélière ne fondent pas à la soudure, un paillon de brasure de composition différente a été ajouté. Ainsi ayant un point de fusion inférieur aux alliages respectifs du chien et de l’anneau de suspension, ce dernier a parmi de solidariser les pièces sans les endommager.
Une prouesse pour les orfervres du Ive millénaire !
AS.L
Comme quoi la technique peut-être un art, ou être au service de l’art.
Merci de nous avoir fais voir ce petit bijou sous cet angle.
HCL
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